Tout bon jardinier sait que les plantes qui nous entourent ont besoin d’un environnement fertile pour grandir : un bon terreau et de l’engrais, de l’eau et du soleil. Il n’y a qu’à voir la mine flétrie qu’affichent nos plantes lorsqu’on les prive d’eau. Bonne nouvelle : on sait maintenant que certaines plantes ont un pouvoir anti- vieillissement.

Nous sommes plusieurs à avoir intégré le curcuma à notre menu depuis que le Dr Richard Béliveau, une sommité en matière de prévention du cancer, nous en a vanté les vertus. Or, le curcuma est une plante vivace dont on consomme le « rhizome », c’est-à-dire la partie souterraine de la tige.

Voilà qu’une équipe formée de chercheurs de l’Université Concordia et de l’entreprise québécoise de biotechnologie Idunn Technologies pourrait avoir découvert une piste importante : les six meilleurs groupes de molécules anti-vieillissement jamais vus.

SIX PLANTES ANTI-VIEILLISSEMENT



Ces molécules naturelles capables de moduler le vieillissement pourraient permettre d’augmenter la longévité non pas en prolongeant l’état de vieillesse plus longtemps, mais bien en préservant les fonctions métaboliques et biologiques dans un état similaire à ceux d’un organisme plus jeune. Cette découverte a aussi des retombées pour la prévention du cancer et des maladies associées au vieillissement, comme les troubles cardiovasculaires, le diabète et l’Alzheimer.

Curieux de connaître ces six merveilles ? D’abord, l’écorce de saule, à l’origine de l’aspirine, couramment utilisée à l’époque d’Hippocrate, où l’on en recommandait la mastication pour soulager la douleur et la fièvre. Parmi les autres molécules végétales aux priorités antioxydantes, on retrouve les graines de céleri, la valériane, la passiflore, l’actée à grappes noires et le ginkgo biloba.

Comment profiter de leurs multiples bienfaits ? En incluant les graines de céleri à nos recettes et en appréciant l’effet calmant des tisanes de valériane et de passiflore à l’heure du coucher.

Quant à l’actée à grappes noires, elle agit notamment à titre d’anti- inflammatoire alors que le ginkgo biloba regorge de bénéfices pour la mémoire, la concentration, l’énergie, etc.

Un bon naturopathe saura nous recommander des suppléments de qualité et notre pharmacien, nous guider dans les possibles interactions avec nos médicaments.


S’ADAPTER À NOTRE ENVIRONNEMENT, POUR VIVRE PLUS LONGTEMPS


Ces plantes qui contiennent des molécules anti-vieillissement ont développé des mécanismes de résistance inductibles selon les conditions du milieu. Puisqu’elles ne peuvent se déplacer, elles se doivent d’être particulièrement résistantes. Cela veut dire, par exemple, qu’une plante peut augmenter ses capacités de résister aux rayons ultraviolets si son exposition à la lumière du soleil augmente. De la même façon, elle pourra produire différentes molécules pour se protéger de la chaleur, des insectes, des moisissures, etc.

Ces mécanismes seraient similaires et inductibles chez les autres espèces vivantes. C’est ce qui permettrait à un mammifère qui consommerait cette plante de bénéficier d’un effet de stimulation de ses mécanismes de maintenance et de réparation.

Comme l’indique le Dr Éric Simard, président d’Idunn Technologies : « Le vieillissement, c’est comme si on conduisait notre voiture avec la pédale d’essence toujours au fond et qu’on modulait la vitesse avec le frein. On peut s’imaginer que la voiture s’userait plus rapidement. Les extraits de plantes permettent d’une part au corps de relâcher la pédale de vitesse et, d’autre part, d’entretenir une bonne santé. »

Les plantes nous donnent aussi une leçon : en nous adaptant
à notre environnement et aux inévitables changements, nous augmentons nos chances de vivre mieux plus longtemps.


HORTITHÉRAPIE* : LA SANTÉ PAR LE JARDINAGE

Les bienfaits de l’horticulture sur la santé psychique et émotionnelle sont scientifiquement démontrés. Véritable thérapie par l’action, l’horticulture aide à traiter et à prévenir la dépression, la dépendance ou le mal-être. Dans les jardins communautaires, notamment, on combine deux effets positifs : jardiner et socialiser. C’est bon pour le moral et ça stimule la production d’ocytocine (également nommée « l’hormone de la tendresse »).

*American Horticultural Therapy Association (AHTA)

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